La fédération IFAFE vous invite à suivre le discours du président Macron sur les violences faites aux femmes.
Vous pouvez Télécharger la brochure sur les violences faites aux Femmes et la consulter ici
Emmanuel Macron s’exprime ce 25 novembre, Journée de lutte contre les violences
faites aux femmes, à l’Elysée devant 200 représentants des associations et des institutions.
Le président doit faire des annonces sur l’égalité entre hommes et femmes.
L’égalité entre les femmes et les hommes est une « grande cause du quinquennat ». Le président a annoncé un arsenal de mesures pour lutter contre les violences faites aux femmes, qui suscitent « horreur et honte ».
« C’est notre société entière qui est malade du sexisme », a déclaré le chef de l’Etat devant 200 responsables d’associations, d’institutions et de la classe politique pour la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Le président de la République a commencé son discours en faisant observer une minute de silence en hommage aux 123 femmes qui ont été tuées en 2016 en France par leur partenaire ou ex-partenaire.
« La France ne doit plus être un de ces pays où les femmes ont peur », a dit M. Macron en détaillant ses « trois priorités » pour les cinq prochaines années : « l’éducation et le combat culturel en faveur de l’égalité », un « meilleur accompagnement des victimes » et un « renforcement de l’arsenal répressif ».
Parallèlement, des manifestations étaient prévues dans toute la France, fortement secouée depuis plusieurs semaines par l’onde de choc du scandale Weinstein, avec le hashtag #balancetonporc utilisé dans 500 000 tweets depuis mi-octobre.
Se « battre pour l’égalité non négociable entre les deux sexes »
Tout en appelant à ne pas tomber « dans un quotidien de la délation », ni que « chaque rapport hommes-femmes soit suspect », il veut se « battre pour l’égalité non négociable entre les deux sexes ». Près de 225 000 femmes ont été victimes de violences physiques ou sexuelles de leur conjoint, dont moins d’une sur cinq a déposé plainte.
Le chef de l’Etat a ensuite exposé un ensemble de mesures pour lutter contre ce fléau. Il a ainsi confirmé la création prochaine d’un « délit d’outrage sexiste » contre le harcèlement de rue, avec amende « dissuasive » et a plaidé pour que l’âge de consentement minimum à un acte sexuel soit fixé à 15 ans. Il a aussi demandé « une attention particulière » pour les femmes migrantes, qui « cherchent aussi en fuyant leur pays à fuir l’excision pour elles et leurs petites filles ».
Pour favoriser les plaintes, un signalement en ligne sera créé pour les victimes de violence, harcèlement ou discrimination. Elles pourront de chez elles parler en direct avec des personnes dans les commissariats ou les gendarmeries et connaître les démarches à entreprendre.
Évoquant la pornographie sur internet, accessible aux enfants, il a déclaré qu' »en 2018, nous devons repenser le cadre de notre régulation des contenus, en particulier les contenus audiovisuels en prenant en compte l’évolution du numérique » en étendant les pouvoirs du CSA au contrôle des contenus vidéos numériques.
« Poursuivre ceux qui agissent sur internet pour harceler »
Il a aussi annoncé pour 2018 des « modifications législatives » pour « poursuivre ceux qui agissent sur internet pour harceler » ainsi que la mise en place d’un « module d’enseignement dans toutes les écoles » consacré à la lutte contre le sexisme et le harcèlement.
Il a proposé d’élever à 15 ans l’âge du consentement à un acte sexuel, sous lequel les rapports sexuels sont considérés comme un viol. Le chef de l’Etat s’est engagé aussi à créer « dès 2018 » des unités hospitalières pour la « prise en charge psychotraumatique » des femmes victimes de violences. Enfin le harcèlement au travail sera désormais une priorité de l’inspection du travail.
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