Lancement ONU Femmes

Lancement ONU Femmes

 

ONU Femmes célèbre sa création lors du Sommet de l’Union africaine
30 Janvier 2011 – Addis-Abeba en Ethiopie

 

 

Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, la Directrice exécutive d’ONU Femmes et la Présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf, célèbrent la création d’ONU Femmes à AddisAbab.

 

ONU Femmes, l’entité la plus récente des Nations Unies, a célébré sa création ici-même aujourd’hui, au cours du Sommet de l’Union africaine. La Présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf et d’autres dignitaires ont rejoint le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon et la Directrice exécutive d’ONU Femmes Michelle Bachelet lors d’une cérémonie au cours de laquelle a été dévoilé le nouveau logo d’ONU Femmes.
« Nous devons autonomiser les femmes africaines qui produisent la nourriture, élèvent les enfants et dirigent l’économie » a souligné le Secrétaire général des Nations Unies. « Lorsque les femmes occuperont la place qui leur revient à tous les échelons de la société, aux tables des négociations, au sein des parlements et aux postes de direction, nous serons en mesure de libérer l’immense potentiel de l’Afrique. ONU Femmes est là pour contribuer à atteindre cet objectif ».

 

« Une vision de tout ce qu’il est possible de faire en plus lorsque les hommes et les femmes bénéficient de droits et opportunités égaux » a indiqué Mme Bachelet. « Nous serons courageux et ambitieux dans nos aspirations. Nous serons également pratiques en bâtissant une organisation qui apportera un changement durable dans la vie des femmes ».
ONU Femmes intègre quatre organisations existantes des Nations Unies, une plus grande concentration des ressources et de l’expertise devant accélérer les efforts en matière d’égalité des sexes. L’entité focalisera une grande partie de ses efforts sur les programmes nationaux, y compris dans les 48 pays africains qu’elle appuie déjà. Une de ses premières actions consistera à renforcer les capacités de son réseau existant de 26 bureaux nationaux et sous-régionaux en Afrique. Les programmes mettront l’accent sur les priorités définies au niveau national et pouvant avoir des répercussions dans d’autres domaines : l’autonomisation économique des femmes ; le leadership ; la paix et la sécurité ; la fin de la violence contre les femmes et la planification nationale.

 

La nouvelle organisation comptera parmi ses principales activités la défense de l’égalité des sexes, et la fourniture d’expertise en vue d’aider les pays à établir des politiques, des programmes et de mobiliser des ressources pour les appliquer. ONU Femmes travaillera au niveau mondial avec les États Membres de l’ONU pour établir les normes et objectifs internationaux en faveur de l’égalité des sexes. La nouvelle entité prendra également la tête du système des Nations Unies au niveau de la coordination des initiatives déployées par toutes les autres agences des Nations Unies pour ce qui est de faire progresser l’égalité des sexes dans leurs programmes respectifs, en augmentant leurs efficacité et leur impact sur la vie des femmes.

 

La création d’ONU Femmes découle d’un accord convenu aux termes d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies de juillet 2010. Le 1er janvier 2011, la nouvelle entité est devenue opérationnelle sous la direction de Mme Bachelet, l’ancienne Présidente du Chili. La participation de cette dernière au Sommet de l’Union africaine marque sa première visite officielle à l’extérieur du Siège des Nations Unies de New York.
L’Union africaine a inscrit l’égalité des sexes dans son Acte constitutif, et adopté le Protocole de la Charte africaine des droits de l’homme et du peuple sur les droits des femmes en Afrique. En 2010, elle a décrété la Décennie pour les femmes en Afrique. Le Sommet de l’Union africaine de 2011 est consacré aux valeurs partagées, y compris à la réalisation de l’égalité des sexes.

 

Presque tous les pays africains ont désormais ratifié la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW). Beaucoup d’entre eux ont amélioré les taux d’alphabétisation des femmes, et sept pays africains se trouvent parmi les 25 pays les mieux classés dans le monde au niveau de la participation des femmes au sein des parlements. Toutefois, des écarts majeurs subsistent également. 84% des femmes occupent des emplois dans le secteur informel et ne bénéficient donc d’aucunes protections ni d’aucuns avantages sociaux. Seule une poignée de femmes participent aux processus de paix, même si près d’un tiers des pays africains sont confrontés à une forme quelconque de conflit ou de crise.