La 1ère cérémonie de remise des Trophées elles de France s’est déroulée ce 14 novembre au musée du Quai Branly Jacques-Chirac, à Paris 7e, devant près de 500 invités.
6 femmes franciliennes qui contribuent au rayonnement et à l’attractivité du territoire francilien ont été distinguées.
Présente lors de cette soirée, Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, a considéré cette démarche comme « un prix contre l’autocensure » :
Être une femme francilienne, c’est concilier le travail, la vie familiale et personnelle… et parfois les transports. En Île-de-France, il faut qu’on aide les femmes à réussir, à s’en sortir, à s’émanciper. C’est une chance d’être une femme en Île-de-France : éducation, innovations, figures exemplaires et dispositifs de 2e chance sont porteurs. L’Île-de-France est une terre de tous les possibles pour toutes les femmes.
Retrouvez la liste des 6 lauréates ici
Parmi les 6 lauréates, 2 d’entre elles ont fait leurs premiers pas au sein de la Fédération Nationale IFAFE, ayant bénéficié de l’expertise en Management des Associations loi 1901 :
► Prix de la solidarité
Il récompense une femme francilienne agissant en faveur d’une plus grande cohésion sociale, de la réussite et du respect d’autrui.
Awa Ba
Awa Ba, 53 ans, est l’auteure du livre Polygamie la douleur des femmes. Un ouvrage né après la mort de sa sœur, suite à un mariage polygame. Elle a décidé d’agir avec fermeté contre ce qu’elle considère une aberration, brute et sexiste, et de fonder l’association En Finir Avec la Polygamie (EFAPO), pour protéger et informer les femmes victimes de mariages polygames contractés en Afrique. Elle a comme objectif final que la polygamie soit reconnue légalement comme une violence faite aux femmes, pour permettre aux victimes de saisir plus facilement la justice.
Merci à tous les bénévoles qui se battent sans relâche pour que les femmes retrouvent leur dignité. Ce trophée est pour l’autonomie des femmes. Indignez-vous, les femmes ! Un monde sans polygamie sera un monde sans violences faites aux femmes.
► Prix du courage
Il récompense une femme francilienne qui a eu la force et le courage de braver les obstacles pour vivre, vaincre et faire savoir.
Diaryatou Bah
Âgée de 34 ans, Diaryatou Bah est née en Guinée et a été excisée à l’âge de 8 ans, puis mariée de force à 14 ans à un homme de 30 ans plus âgé qu’elle. Elle a pu lui échapper à 16 ans, après avoir subi des violences conjugales et vécu 3 fausses couches. Des associations de femmes l’ont alors aidée et lui ont fait prendre conscience de l’importance pour les femmes de s’instruire et de connaître leurs droits. Elle a créé l’association Espoirs et Combats de Femmes et travaille au sein du mouvement Ni Putes Ni Soumises. Elle est également devenue présidente de l’organisation Excision, parlons-en !
Merci à tous les bénévoles, militants, travailleurs sociaux. Oui, je suis une militante féministe. J’ai vécu un chemin de peur et de honte. Être là aujourd’hui me donne de la force pour continuer le combat. L’illettrisme tue les femmes. C’est en apprenant à lire et à écrire que j’ai pu devenir une femme émancipée.
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